Depuis le lundi 8 juin dernier, le directeur du journal O Crime, Mariano Brás et tous ses employés sont entendus à la Direction nationale des enquêtes criminelles et des poursuites (DNIAP) pour répondre des accusations d’ « abus de la liberté de la presse, diffamation et outrage aux autorités publiques. »
La procédure fait suite à une plainte conjointe déposée par le chef d’état-major des Forces armées, le général Sachipengo Nunda, le ministre de l’Intérieur, Ângelo da Veiga Tavares, et aussi par le procureur général des Forces Armées Angolaises (FAA), le général Hélder Pitta Groz. En cause, la publication dans les colonnes du journal – qui paraît tous les quinze jours- d’un reportage dénonçant un trafic de drogue présumé impliquant de hauts gradés de la police nationale et des forces armées, sans toutefois les citer. Le hic : les photos illustrant ce reportage sont celles de ces officiers considérés comme les principaux responsables des organes respectifs de l’État angolais selon Mariano Brás.
«Nous voulions attirer l’attention de ces organes sur ce qui se passait » se défend le journaliste en précisant que les noms de ces officiers ne figurent pas dans l’article.|Jossart Muanza(AEM)
