Congo : diversité et vitalité à la dernière Rencontre internationale d’art contemporain

L’ « Immigration artistique, Rester Mouvements  » a été le thème de la 5ème édition de la  Rencontre internationales d’art contemporain, RIAC en sigle, organisée par Les Ateliers Sahm qui promeuvent l’échange et l’accompagnement entre les artistes. Lancée le 1er septembre et prolongée par ses itinérances en art plastique qui ont pris fin le dimanche 25 septembre 2016, cette structure est pilotée  par sa directrice artistique Bill Kouélany depuis 2012, initiatrice du concept de  RIAC qui a mis l’accent sur la formation des jeunes artistes, pour en faire la promotion et la diffusion des différentes expressions artistiques.

Une cinquantaine de participants et animateurs sont venus de 12 pays : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo-Brazzaville, RDC, Côte-d’Ivoire, France, Gabon, Italie, Mali, Sénégal, Tchad. 25 jours durant, sous la coordination de Chris Lewis Moumboumou, ces artistes ont échangé sur différents workshops, notamment  celui consacré à l’art plastique, animé par le Sénégalais Amary Sobel Diop; la vidéo par la Franco-gabonaise Myriam Mihindou; la critique d’art par l’Italienne Alexia Nuscis et le design, la nouveauté de cette édition des RIAC par le Togolais Kossi Assou.

Des workshops, une résidence des artistes, une galerie, une bibliothèque et une vidéothèque, une salle d’expositions, une salle de projection audiovisuelle et de conférence, une esplanade scénique pour les exhibitions artistiques, tout a été mis en œuvre pour la réussite de ce carrefour d’artistes et des hommes de la culture.

À l’origine de cette manifestation, a rappelé la directrice artistique des Ateliers Sahm, une exposition personnelle des œuvres artistiques inspirée par la poésie du dramaturge et écrivain congolais Tchycaya U’Tam’si, à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Brazzaville, en 1990. Depuis, elle n’a cessé de voyager à travers le monde pour exposer ses œuvres grâce à un carnet d’adresses considérable. À chaque exposition comme à Dakar, en mai dernier, elle a exposé une quinzaine d’artistes membres de son ossature.

Les Ateliers Sahm, fonctionnent en fonds propres et ils ont l’appui de la plate-forme Ulule. Ils bénéficient également du sponsoring des partenaires fidèles, depuis sa première édition. Les artistes sont recrutés et inscrits par les appels à projets notamment via le site web officiel (www.lesatelierssahm.org).

Les Ateliers Sahm décernent des prix, de manière honorifique, comme le premier prix accordé au Camerounais Boris Anje Tabufor, qui bénéficiera d’une résidence à Brazzaville, pour perfectionner son travail en art plastique. Le deuxième prix a été décerné au vidéaste Konongo Teska du Congo Brazzaville, qui bénéficiera d’une formation, en France. Quant au  troisième prix de la Fondation Blachere, il a été attribué à Patsheli Kahambo Kintengue, de la RD-Congo, pour un stage de perfectionnement en France. Le quatrième prix est revenu à Olmiche Renate Josiphia Congo-Brazzaville, chargée de communication de la structure, inscrite en critique d’art, qui lui permettra d’aller en formation dans la confédération helvétique. Le prix spécial a été remporté par Jordy Kissy Moussa, reçu des mains de Saskia de Lang, qui fait bénéficier au récipiendaire, une résidence dans l’espace de l’Union Européenne, ainsi qu’au Congo et d’un repas avec 15 personnes de son choix.

Rappelons également que des projections des films, des cartes blanches aux thématiques diversifiées et des séances de performance et des vernissages ont été organisés à l’Institut Français du Congo. L’exposition des objets d’art produits lors de la RIAC de Brazzaville se poursuit jusqu’au mois de novembre 2016, avant le départ de Bill et son équipe en France pour une exposition au mois de décembre. |Aimé Makiza (AEM), Brazzaville, Congo