
Face à cette exclusion, l’opposition est vent debout et dit toute sa colère par la voix de Simao Dembo député de l’Unita : « Nous avons voté contre parce que cette loi véhicule de l’arrogance, de la haine, un manque d’humanité et un grand manque de respect. Il y a des millions d’Angolais qui se sentiront lésés par l’exclusion des autres précurseurs de notre indépendance ». Décision incompréhensible pour ce parlementaire qui rappelle que « Holden Roberto, Agostinho Neto et Jonas Savimbi – signataires de l’Accord d’Alvor avec le gouvernement portugais – ont dirigé les trois mouvements de libération qui représentaient légitimement le peuple angolais ».
Dans le discours de présentation du projet de loi, la majorité a justifié une décision qui a surpris plus d’un : « Nous devons comprendre que cette médaille commémorative n’est pas seulement une distinction, elle constitue un symbole d’unité et d’identité nationale et représentera en réalité la reconnaissance de la participation de notre peuple à la construction d’une nation indépendante, souveraine et prospère ». Le député MPLA Pedro Neto a conclu en ces termes que « les médailles commémorant les 50 ans de l’indépendance ont une valeur émotionnelle, matérielle et sociale qui doit être considérée et respectée ».
Cette loi a été votée par 104 voix pour, 71 contre et une abstention. Les députés du MPLA (majoritaires au Parlement) et ceux du PHA (Parti humaniste d’Angola) ont voté en faveur de la loi ; tandis que les parlementaires de l’UNITA, le plus grand parti d’opposition, ont voté contre. Ceux du PRS – Parti du renouveau social- se sont abstenus.
À noter que la médaille commémorative de l’indépendance nationale comporte trois catégories : honneur, indépendance et paix, et développement.| Jossart Muanza (AEM)