
L Institut national des affaires religieuses (INAR), organe de régulation rattaché au ministère angolais de la culture, vient de révoquer la reconnaissance de l’Église IMUT qui rassemble 431 assemblées implantées dans les 21 provinces du pays et regroupant 96.000 fidèles. Ces églises sont accusées de « privation de liberté, de manipulation psychologique des croyants, en particulier des femmes et des adolescents ainsi que d’actes provoquant la destruction des familles et l’instabilité sociale dans les communautés où elles sont implantées. »
Ces accusations sont réfutées par la plateforme IMUT qui soutient que « les motifs invoqués par l’INAR avaient été précédemment examinés et rejetés par le jugement numéro 343/24.BTPLDA, rendu par le tribunal de district de Luanda le 23 août 2024 ». L’INAR, pour sa part, évoque les constats d’une enquête administrative conduite par une commission d’enquête dont les conclusions ont été traitées par une commission interministérielle pour l’exercice de la liberté religieuse, de croyance et de culte, créée par une décision présidentielle qui s’est réunie en séance plénière le 20 mai 2025 De fait, l’INAR prévoit de solliciter le procureur général de la république afin d’interdire à l’Église IMUT d’exercer ses activités sur tout le territoire national.|Jossart Muanza(AEM)