Beyou ciel : « Tabu Ley m’a beaucoup appris et l’Afrisa était une université de la musique »

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D epuis son retrait de la scène il y a 23 ans, Beyou ciel s’est mariée et est une mère heureuse de 4 enfants. Convertie en 1998, elle a décidé de consacrer sa vie à l’Église. Devenue Évangéliste, elle rappelle qu’elle est avant tout chanteuse. Et que chanter c’est évangéliser deux fois. Entretien avec la chanteuse.

AFRIQU’ÉCHOS MAGAZINE(AEM) : Vous revenez avec un album, le tout premier de votre carrière. Si vous nous en parliez un peu plus.

BEYOU CIEL(B.C) : Ce premier album s’intitule Amour fou Lova. Mon amour pour le Seigneur, et pour mon prochain. Un album fait pour relater ma nouvelle vie. Mon album compte 10 chansons. Le Frère Albert Nzau a composé deux chansons, mon producteur Lolo Mutima aussi deux chansons, et 6 chansons composées par moi-même. Dino Vangu est intervenu pour la guitare solo pour deux chansons et Ramazani pour le reste des chansons. Brice Malonga a assuré la programmation.

AEM : Quels messages entendez-vous faire passer à travers ces cantiques ?

B.C. : Le message de révolte pour changer de vie. Passer de la souffrance au pouvoir. Le message de l’amour du prochain. Le message de l’amour dans le couple.

AEM : Un mot sur la promotion, à votre niveau, même si celle-ci est surtout l’affaire de votre producteur.

B.C. : À mon niveau j’entreprends des tournées dans les églises, je multiplie les émissions télé et les interviews et Facebook m’aide beaucoup.

  • La chanteuse Beyou Ciel | ©Crédit photo: Beyou Ciel

AEM : Êtes-vous une artiste comblée ? Quelle est votre plus grande satisfaction ?

B.C. : Oui, je suis une artiste comblée. Ma satisfaction est de refaire mon métier dans de bonnes conditions, avec un producteur sérieux et déterminé à me remettre sur les rails et de me faire découvrir à ceux qui ne m’ont pas connue. Bref, je me sens revalorisée.

AEM : Quelles sont les étapes de votre carrière qui vous ont le plus marquée ?

B.C. : Avoir eu le privilège d’intégrer Afrisa à l’époque, et le succès planétaire de la chanson Marina.

AEM : Qu’avez-vous retenu de votre parcours dans l’Afrisa aux côtés de Tabu Ley ?

B.C. : Tabu Ley est un professeur en chant. Il m’a beaucoup appris. Et l’Afrisa était une université de la musique. Il y a une différence selon que l’on sort d’une université ou d’une école secondaire.

AEM : Et de la tournée que vous avez effectuée avec lui en Europe et en Amérique ?

B.C. : Cette tournée m’a permis de découvrir le monde, de chanter devant des publics cosmopolites et d’asseoir ma notoriété.

AEM : Peux-t-on savoir ce qui vous a séparés ?

B.C. : C’est un appel de Dieu. Car, je ne me sentais pas non plus à ma place. Étant née et ayant grandi dans une famille chrétienne, ce milieu était tout à fait incompatible avec mon éducation.

AEM : Un bref rappel de votre itinéraire avant d’intégrer l’Afrisa International ?

B.C. : J’ai grandi dans la vie de l’église avec mes parents et je chantais dans une chorale à Kintambo. Suite à certaines difficultés financières rencontrées par mes parents à l’époque, je me suis vu obligée d’arrêter mes études pour travailler. Un de nos locataires me présenta auprès de The Best où j’agrémentais les soirées à l’ex Hôtel Intercontinental. Puis un soir, où nous avions joué chez un ministre de l’époque, Tabu Ley me remarqua grâce à ma chanson Marina. Il demanda à mes parents la permission de m’intégrer dans l’Afrisa après le départ de maman Mbilia Bel.|Entretien réalisé par Jossart Muanza(AEM)

  • La chanteuse Beyou Ciel | ©Crédit photo: Beyou Ciel