
L e sous-développement politique qui caractérise la République démocratique du Congo nécessite, de la part de tout scientifique, une analyse sans complaisance si l’on voudrait sincèrement léguer un meilleur héritage aux enfants afin que la RDC soit plus belle qu’avant. L’histoire de la République démocratique du Congo nous renseigne que, chaque fois que les Congolais qui n’ont du reste pas pris part aux assises de la conférence de Berlin et qui n’ont pas de connaissance suffisante sur les secrets de l’existence du Congo, des accords, des traités et des enjeux internationaux du Congo, essayent de fermer les portes aux étrangers prédateurs sous prétexte de nationalisme de triste mémoire et mal défini, le Congo a toujours sombré et sa population reste dans la plus grande misère. Ceci démontre la nécessité pour les Congolais de s’attarder un moment sur les termes et les clauses desdits accords des assises de Berlin pour tirer les leçons de l’histoire. D’où les quatre mauvais choix qu’il ne faut pas faire au Congo, vu sa vocation internationale conformément aux accords de Berlin et son importance stratégique sur les plans qui exigent, de sa part, de se comporter comme le grand arbre de Nebuchadnestar dans la sainte bible où les animaux, les oiseaux du monde entier devraient venir s’abriter sous son ombrage.
Il faut une connaissance suffisante et une maîtrise parfaite des enjeux de la politique internationale de l’heure, la maîtrise des rapports hégémoniques, la vocation internationale de la RDC. Nous affirmons qu’il est temps de définir clairement les choix que l’Afrique en général et la RDC en particulier, ne doit en aucune circonstance opérer. Lesquels mauvais choix ont tous, comme dénominateur commun: l’extrémisme qui se manifeste dans les formes telles que le nationalisme, l’isolationnisme, le protectionnisme exagéré et le pessimisme.
Ceci suppose pour l’élite congolaise, la prise en compte de cette réalité politico-historique qui préside, en fait. les rapports entre la RDC et l’Occident profondément liés par une histoire très mouvementée qui devrait servir de rétroviseur pour le Congo avant d’envisager son avenir dans les 50 ans à venir.
La RDC a connu trois temps forts dont deux sous la colonisation occidentale. La première sous Léopold II de 1885 à 1906 soit 23 ans d’exploitation rude contrebalancée par la création de l’EIC (État indépendant du Congo) avec une base suffisante, en terme de superstructures et d’infrastructures nécessaires pouvant permettre le décollage d’un État d’une part et puis de l’autre la période sous la Belgique de 1908 1960 soit 52 ans de colonisation et de consolidation de l’œuvre initiée par Léopold II. Enfin, la troisième, donc l’actuelle, depuis 1960 à ce jour .
Les dates et événements que nous venons de recenser retracent l’histoire de ce vaste territoire sub-saharien 4 fois plus grand que la France, 80 fois plus grand que la Belgique, qu’est la RDC pendant les mandats 13 gouverneurs généraux depuis Sir Francis Winton en 1884 jusqu’à sir Cornelis le 30 juin 1960 ; 35 gouverneurs de la ville province de Kinshasa partant de Jean Tordeur en 1957 jusqu’à André Kimbuta encore en place en juillet 2015; 4 Présidents de la République qui n’ont jamais fait une passation en douceur du pouvoir entre l’entrant et le sortant depuis Joseph Kasavubu, jusqu’ à l’actuel Joseph Kabila, 4 vice-présidents de la République aux côtés de l’actuel pendant la transition , 31 Premiers Ministres (appelés Commissaires d’État sous Mobutu) de Patrice-Emery Lumumba à l’actuel Matata Ponyo dont 19 sur les 31 sous le régime de Mobutu; 19 Présidents de l’Assemblée nationale depuis Joseph Kasongo Mukundji jusqu’à l’actuel Aubin Minaku ; 6 Présidents du sénat depuis joseph Ileo songo Amba jusqu’à l’actuel Kengo wa Dondo. Malgré le changement trimestriel ou mensuel du personnel politique de la 1ère à la 3ème République actuelle, toutes les mandatures évoluent sur les tares de la politique coloniale. Un cas de figure de la multiplication du personnel politique sans résultat concret pour la population, avec ses 19 Premiers ministres ou Commissaires d’État, Mobutu a effectué 54 remaniements ministériels en 20 ans, soit en moyenne 3 remaniements par an. Le plus coriace de tous les Premiers ministres de Mobutu fût Léon Kengo wa Dondo est apparu à la tête du gouvernement à trois reprises pour une durée totale d’environ 9 ans. Sur les 50 mois de son premier mandat, le Premier Ministre Léon Kengo wa Dondo aura vécu 14 remaniements ministériels avec une durée moyenne de 3,6 mois par mandat gouvernemental. Cette moyenne est presque générale aux gouvernements de la 2ème république soit 3,3 mois au cours des 20 dernières de la 2ème république. Du 17 mai 1997 au 30 mars 1999, Laurent-Désiré Kabila, lui aussi a opéré 6 remaniements ministériels sans impact réel sur tous les plans de la vie du pays.
En effet, « l’ennemi » du Congo n’était pas uniquement le système colonial belge établi. Ce ne fûut jamais un seul pays occidental mais le système capitaliste mondial représenté et défendu en 1884-1885 par les groupes signataires de l’acte de Berlin. Quand le Congo obtint son indépendance en 1960, le pouvoir fût transféré à un gouvernement de coalition formé par des partis politiques disparates et mal organisés, dont aucun ne possédait une doctrine ou une idéologie claire soutenue par un programme d’action politique bien défini notamment dans le domaine économique. Puisque pendant la colonisation et à la veille de l’indépendance, les anciennes métropoles coloniales ont vidé le pays de tous les documents nécessaires qui auraient pu constituer un point de départ pour établir des archives nationales, cette chronologie est une radiographie obligatoire pour mieux comprendre les origines sociales de son sous développement politique.
- Du 12 au 14 février 1876 : tenue de la conférence géographique de Bruxelles
- 04 décembre 1883 : Le président des USA annonce dans un message que les richesses du Congo s’ouvre à l’Amérique par une société appelée Association africaine internationale (AAI), présidée par le roi des belges, avec un directeur général un citoyen américain
- 23 juin 1884 :l’Allemagne influencée par la position américaine accepte de reconnaitre l’établissement des états indépendants du Congo dirigés par le roi Léopold II, à condition qu’il y ait la liberté absolue de commerce au Congo pour tout citoyen allemand
- 08 novembre 1884 : signature d’un accord entre l’Allemagne et l’AIC (Association Internationale pour le Congo) reconnaissant un état souverain où la liberté absolue existerait entre les deux états
- Du 15 novembre 1884 au 26 février 1885 : tenue de la conférence de Berlin ouverte et coordonnée par Mr Bismarck qui aboutit à la constitution de l’Etat indépendant du Congo(EIC) dont l’acte fut rendu public le 26 février 1885.
- Avril 1885 : Léopold II écrivit au parlement belge, lui demandant l’autorisation officielle d’ajouter à son titre de Roi des belges, celui de souverain de l’état indépendant du Congo
- 28 et 29 avril 1885 : les deux chambres du parlement belge ont voté la loi en ces « sa majesté Léopold II, roi des belges est autorisé à être le chef de l’état fondé en Afrique par l’association internationale du Congo .L’union entre le nouvel état et la Belgique sera exclusivement via Léopold II
- Ier juillet 1885 : Léopold II, par décret, proclama son accession au trône et au Congo, annonce officielle par l’administrateur général Sir Francis de Winton, successeur de Stanley, l’existence de l’état indépendant du Congo sous l’autorité de son souverain le roi des Belges
- 02 mai 1888 : sous l’insistance de Léopold II, le Pape Léon XII institua le vicariat apostolique de l’état indépendant du Congo pour le bénéfice de la congrégation belge des pères de Scheut au Congo
- 25 août 1888 : Arrivée des premiers pères de Scheut au Congo, suivi en 1893 par les pères jésuites
- 29 juillet 1889 : création de la CCFC (compagnie du chemin de fer du Congo) chargé de construire un chemin de fer dans l’EIC
- 12 juillet 1890 : Décret du roi Léopold II créant les Colonie scolaire ou des orphelinats remplis des enfants âgés de 8 à 12 ans dont une partie non négligeable des pensionnaires de la colonie se composait des mulâtres abandonnés par leurs pères européens, embarrassés de reconnaitre des enfants nés des mères indigènes noires. La colonie scolaire constituait le centre de recrutement de futurs civilisés à enrôler comme subalternes dans l’administration, l’armée, les grandes compagnies et les missions de l’EIC. La colonie scolaire est une institution Catholique la plus philanthropique connue à travers l’EIC crée par le roi souverain, confié aux frères des écoles chrétiennes.
- Du 1886 – 1890 : élaboration d’un projet de convention par les états ayant pris part à Berlin, pour régler toutes les questions en litige avec la France sur la rivière Ubangi
- 24 février 1887 : Stanley engage Hamed-bin- Mohamed Tippo Tipo comme Wall ou chef du district de Stanley Falls, avec un salaire de 30 livres sterling par mois, payable à l’agent de Tippo Tipo résidant à Zanzibar
- Août 1889 : Testament politique du Roi Léopold II cédant le Congo à la Belgique et lettre d’accompagnement du Roi à Sir Beernaert, chef du gouvernement belge
- 1889 : tenue de la conférence de Bruxelles qui aboutit à la condamnation du trafic d’esclaves
- 12 juillet 1890 : John Rowlands, connu sous le pseudonyme d’Henri Morton Stanley épousa une anglaise nommée Dorothy Tennant ou Dolly à l’abbaye de Westminster. Dorothy portait un ensemble formant une médaille avec 38 pièces de diamant, cadeau de la reine Victoria, un bracelet en diamant, cadeau de sir William Mackinon. Stanley était bel et bien le héros qui a ouvert les portes du Congo au capitalisme européen méritait ces cadeaux
- 1887 – 1894 : querelles de l’Ubangi au cours desquelles les milieux coloniaux français accueillent avec un vif mécontentement le protocole signé le 29 avril 1887 entre la France et l’EIC
- 1890 – 1898 : La nécessité d’exploiter les richesses du bassin fluvial du Congo engage les colons belges dans ce qu’on a appelé la bataille du rail pour vaincre l’obstacle naturel des cataractes en aval de Kinshasa sur le fleuve Congo. D’ou le dicton de Stanley « sans le chemin de fer, le Congo ne vaut pas un seul penny »,
- 10 mai 1904 : Mort de Stanley à Londres. Il ne connaitra pas la naissance du Congo Belge
- 26 mai 1906 : Signature d’une convention qui scelle les conditions d’une collaboration harmonieuse entre l’EIC et le Saint Siège catholique.
- 03 juin 1906 : Décret n° 1421 instituant les écoles professionnelles établies à proximité des usines de l’EIC à Boma, Léopoldville et Stanley ville.
- 27 novembre 1907 : signature du traité de cession du Congo à la Belgique entre le roi et le parlement belge
- 18 octobre 1908 : la charte coloniale contenue dans la convention du 03 juillet 1890 signée entre l’EIC et la Belgique va servir de constitution du Congo belge lors de la promulgation de la loi sur le transport du Congo à la Belgique .Cette loi sera connue sous l’appellation de la charte coloniale.
- 1910 : signature de l’accord sur la frontière belgo-portugaise près de Dilolo sur la délimitation des territoires congolais et portugais dans la région de Luanda
- Février – mai 1944 : la révolte de kitawala dans les territoires de Masisi et lubutu dont le souvenir le plus lattant est les martyrs endurés par les auxiliaires noirs fideles aux blancs
- 05 juillet 1946 :testament politique du gouverneur général Pierre Rickmans et conférence tenue à Léopoldville pour annoncer dans la salle Albert Ier pour évoquer des problèmes de colonisées qui devenaient de plus en plus un problème mondial et fixation des esprits pour ceux qui avaient des colonies et ceux qui n’avaient pas.
- 12 juillet 1948 : décret créant la carte de mérite civique constituant une carte d’identification pour les congolais en voie d’européanisation
- 1953 : Lancement par le gouverneur Léon Pétillon de l’idée de la communauté belgo-congolaise
- 30 juin 1956 : Publication de l’Ière déclaration de prise de position politique de l’élite congolaise face au plan d’indépendance présentée par le professeur J.van Bellissen sous les auspices du pouvoir colonial belge
- 17 mai 1957 : Décret ressuscitant la carte d’immatriculation. Le détenteur était légalement assimilé à la civilisation européenne et à ce titre, devraient jouir de tous les droits et privilèges accordés aux blancs au Congo.
- 08 décembre 1957 : Premières consultations expérimentales électorales pour les congolais habitants dans les trois grands centres urbains : Léopoldville (Kinshasa), Elisabethville (Lubumbashi) et Jadotville (Likasi). Les femmes y sont exclues
- 04 janvier 1959 : Émeutes et révoltes populaires suivi du tout Ier pillage en RDC consécutive à l’annulation du meeting de l’ABAKO à la place YMCA aujourd’hui Place du 04 janvier en plein Matonge dans la commune de Kalamu
- 26 aout 1959 :L’association culturelle Abako (alliance de Bakongo) annonce sa transformation en parti politique en gardant le même sigle
- Août 1959 : création du cartel des partis politiques à base ethnique composé de l’ABAKO, du PSA (parti solidaire africain), du MNC aile Albert Kalondji et du parti du peuple.
- Novembre 1959 : première arrestation de patrice Emery Lumumba à Léopoldville
- 24 -27 décembre 1959 : 1er congres du cartel à Kisantu
- Du 20 janvier au 20 février 1960 : table ronde belgo-congolaise à Bruxelles avec la participation des partis politiques congolais suivants :
- v ABAKO (Alliance des Bakongo) fondé à Léopoldville en 1959 comme ASBL et parti politique en 1959
- v MNC (mouvement national congolais) fondé à Léopoldville en octobre 1958 ; scission en juillet 1959
- v MNC aile Lumumba (unitariste)
- v MNC aile Kalondji Albert, Joseph Ileo, Albert Ngalula, Cyrille Adoula (federaliste)
- v PSA (parti solidaire africain) fondé à Léopoldville en avril 1959 par Cleophas Kamitatu, Antoine Gizenga et autres (fédéraliste)
- v PNP (parti national du progrès) fondé à Coquilathville en novembre 1959
- v CONAKAT (Confédération d’associations tribales du Katanga) constituée en parti politique en juillet 1959
- v Cartel Balubakat Fedeba (baluba du Kasaï et baluba du Katanga) unitariste
- v Cerea (centre de regroupement africain) fondé en aout 1958(unitariste)
- v Parti du peuple uni Mongo, crée à Brazzaville en janvier 1960
- v Anoreco (alliance de bangala) fondé en aout 1958
- v Union congolaise, parti intertribal fondé à Elisabethville(Lubumbashi)
- v Alliance rurale du Kivu
- Du 20 janvier au 20 février 1960 : tenue de la conférence de la souveraineté internationale
- 30 juin 1960 : accession du Congo à l’indépendance et à la souveraineté internationale
- 11 juillet 1960 : proclamation de la sécession du Katanga suivie peu après de celle du Kasaï
- 16 septembre 1960 : premier coup de force du général Joseph Mobutu au cours duquel le Ier ministre P.E. Lumumba, leader du MNC et Joseph Kasavubu sont neutralisés. Lumumba placé en résidence surveillée, puis y échappe .
- 02 novembre 1960 : arrestation de Lumumba par le général Mobutu suivi de son envoie au Katanga dans les mains de Moise Tshombe, son pire ennemi et chef de la sécession katangaise qui l’éliminera physiquement avec la complicité Belge et de la CIA
- 17 janvier 1961 : assassinat de P.E. Lumumba au Katanga par le gouvernement sécessionniste de Moise Tshombe
- 20 juin 1964 : création de la banque nationale du Congo à la suite d’une reforme initiée, on assista au changement de monnaie le franc belge laissa la place au franc congolais
- 24 novembre 1965 : 2ème coup de force du général Mobutu qui neutralise une de plus le président de la République élu joseph Kasavubu, s’empare de la totalité du pouvoir et ce jusqu’en mai 1997
- 24 juin 1967 : 2ème referendum et promulgation de la constitution révolutionnaire de la 2eme république du Congo
- 27 octobre 1971 : changement du nom du pays, le Congo devient Zaïre, une nouvelle monnaie le zaïre et le fleuve Congo aussi devient fleuve Zaïre.
- 1973 : nationalisation de l’outil de production étrangère connue sous l’appellation de zaïrianisation. Toutes les sociétés étrangères sont expropriées puis confiées aux dignitaires du régime
- 15 août 1974 : Le M.P.R (Mouvement populaire de la révolution),parti politique du général Mobutu bien militaire, devient l’unique institution de la république exerçant le pouvoir émanât du peuple par son président fondateur et président de la république et consécration du M.P.R comme institution suprême du pays
- 1977 : première élection législative et installation de la chambre basse du parlement appelé conseil législatif composé de 272 députés appelés commissaires du peuple
- 1980 : Le chef de l’État zaïrois Mobutu subit des fortes pressions extérieures lui exigeant le respect des droits de l’homme et la démocratisation du régime. Le conseil législatif, parlement du MPR éclate en deux courants de pensées dont l’un s’attache au président fondateur du MPR Mobutu tandis que l’autre s’oriente dans le sens de l’opposition
- 04 février 1980 : le président Mobutu met fin aux interpellations parlementaires et reproche aux élus du peuple d’abuser des prérogatives constitutionnelles en la matière. Une preuve que le lâchage de 1977 en instaurant un parlement n’était qu’un leurre, une simple opération de charme destinée à distraire l’opinion internationale qui lui faisait pression
- 1er novembre 1980 : 13 parlementaires (il s’agit de MM. Ngalula Mpandajila ,Mbomba Lona, Makanda Mpinga, Kanan Tshionga, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, Ngoy Mukendi, Kapita Shabangi, Kasala Kalamba,Lusanga Ngiele, Mumbu Malomba, Kyungu wa Kumwanza Gabriel, Biringanine et Odia Oken) sur 272 que compte le conseil législatif
- 05 février 1985 : Naissance du premier parti d’opposition, UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), fondé par les 13 parlementaires suite au MPR qui ne voulait pas que les parlementaires usent de leurs prérogatives constitutionnelles en interpellant les gestionnaires de la chose publique. Etienne Tshisekedi en est le Président
- 30 octobre 1987 : suite aux accords de Gbadolite, MM. Kibassa Maliba, Mbwankiem et Mpandanjila, tous compagnons de lutte de M. Etienne Tshisekedi sont nommés membres du comité central du MPR à l’issue du discours présidentiel forcé par la pression populaire. Malgré ce rapprochement inattendu de deux parties, ceux de 13 parlementaires restés au maquis sont exposés à des humiliations de toutes sortes et subissent des préjudices inouïs tant sur leur intégrité physique que sur le plan matériel et moral. L’appui extérieur aux 13 n’a pas fait fléchir le régime MPR de Mobutu
- 1989 : Grace au mouvement de perestroïka qui marque la fin de la guerre froide eut un impact considérable sur le déclin du parti unique zaïrois, érigé économiquement sur le modèle capitaliste et, idéologiquement conçu à l’image du marxisme-léninisme. Le vent de la perestroïka balaye le monde .la politique déclenchée vers les années 80 connu sous la célèbre appellation de la Glass nova menée par le secrétaire général du parti communiste soviétique M. Michael Gorbatchev bouscule l’environnent mondial et provoque la chute du mur de Berlin, la déflagration des régimes communistes, la fragilisation des dictatures qui s’écroulent l’une à une. Le Congo alors zaïre étant sous la dictature n’échappera pas à la violence du vent et va connaitre le début des chambardements suite à un long processus qui fait tache d’huile jusqu’à ce jour
- 14 janvier 1990 : à l’ occasion de l’échange des vœux de nouvel an, Mobutu annonce une consultation populaire pour que le peuple se prononce sur le fonctionnement des institutions de la République.
- 22 Janvier 1990 : le président Mobutu crée le bureau national de coordination de la consultation populaire à la tête duquel est commis M. Edouard Mokolo wa Mpombo aujourd’hui sénateur aux cotés de M Kengo wa Dondo, président du sénat depuis 2006.
- 15 mars 1990 : la conférence épiscopale du Zaïre , C.E.Z avec Mgr Monsengwo comme président transmet un mémorandum à Mobutu dénonçant dedans le Mal zaïrois en profondeur
- 21 avril 1990 : les consultations populaires livrent à Mobutu 6.128 mémorandums (166 venant des Zairois de l’étranger) dont 5.310 soit 87% ont proposé des reformes en profondeur au sein du MPR jusqu’à la proposition de dissolution même du MPR et 818 mémorandums, soit 13% lui exigèrent l’instauration du multipartisme.
- 24 avril 1990 : date charnière de toute l’histoire du processus de démocratisation de la RDC. Le président Mobutu selon lui « tirant les enseignements de la consultations populaires » prononce à Nsele en périphérie de Kinshasa devant 5000 délégués venus de tout coin du pays un discours sur le retour au multipartisme, l’abolition de l’institutionnalisation du MPR, les libertés individuelles comme l’usage du prénom chrétien, le port de la cravate, de la veste en lieu et place de l’abacost obligatoire avant et aussi le port du pantalon pour les femmes
- 25 avril 1990 : Mobutu nomme le professeur Lunda Bululu (originaire du Katanga) premier ministre avec comme mission le redressement de la situation économique et social du pays. Gouvernement de déception populaire pudique composé uniquement des vielles figures du MPR occupant encore des portefeuilles clés.
- 03 mai 1990 : trois commissaires du peuples ou députés sont molestés par les étudiants de l’université de Kinshasa (Unikin) à l’entrée de l’intendance générale Les trois commissaires du peuple seront même tondus et leurs abacost (costume zairois, dérivé de à bas le costume) déchiquetés, du fait, selon les étudiants, que les élus du peuple ont applaudi le chef de l’état pour un discours qui va à l’encontre de l’intérêt du peuple. Discours qualifié de confusion totale
- Du 03 au 10 mai : Le discours qualifié de la confusion provoque une effervescence, parfois sanglante, enregistrée dans toutes les universités et instituts supérieurs du pays. Les étudiants ont estimés qu’avant le 24 avril égal après le 24 avril.
- 09 mai 1990 : massacre des étudiants de l’université de Lubumbashi dans une opération dite Lititi-Mboka Une expédition punitive de la garde personnelle de Mobutu partie de Kinshasa est à la base du massacre. Mobutu est lâché par ses parrains, les puissances occidentales (USA, France, Belgique).La coopération est suspendue, le zaïre est désormais sous embargo international. L’UDPS, le PDSC, l’Uferi et quelques autres partis politiques montent au créneau avec le soutien de la Troïka (USA, France, Belgique) pour réclamer la tenue d’une conférence nationale souveraine qui se tint en 1991 sous la direction de Mgr Monsengwo, archevêque de Kisangani et président de la conférence épiscopale du Zaïre.
- 11 mai 1990 : 38 journalistes de l’office zaïrois de radiodiffusion et de télévision OZRT (unique média audiovisuel de l’état) dénoncent pour la première fois la langue de bois imposée par le ministre ou commissaire d’état M. Aubin Ngongo Kamanda.Les 38 soulignent dans leur communiqué ceci « nous préférons être chômeurs mais en vie qu’être journalistes exerçant sans conscience et exposés à la colère populaire »les 38 journalistes sont déterminés à se libère des tares de medias du parti état le MPR à l’image desquelles ils ont été façonnés pendant la 2eme république
- 23 -24 septembre 1991 : pillage à Kinshasa. La population et les éléments des forces de l’ordre (gendarmes, gardiens civils et soldats des forces armées zaïroises) affamés se ruent sur les installations industrielles et autres commerces pour piller
- 28 septembre 1991 : Etienne Tshisekedi est nommé 1er ministre par Mobutu. Un mois après il le destitue.
- 19 janvier 1992 : Mobutu et son 1er ministre Jean Nguz-a-karl ibond stoppe par force les travaux de la Conférence nationale souveraine (CNS) qui étaient en cours sous la présidence de Mgr Laurent Monsengwo
- 16 février 1992 : répression sanglante de la marche des chrétiens catholiques organisée pour réclamer la réouverture de la conférence nationale souveraine
- 06 avril 1992 : reprise des travaux de la Conférence nationale souveraine, CNS en sigle, 78 jours après. Mais la clôture des dits travaux 3 mois après sera brutale sur ordre de Mobutu qui a voulu bloquer l’audition par le peuple le rapport de la commission d’assassinat politique et des biens mal acquis
- 11 juin 1992 : fin des déclarations de politique générale à la CNS. Le rapport de la commission de l’ordre du jour presté devant la plénière le 13 juin comprend 133 thèmes et 1.135 sous thèmes
- 15 aout 1992 : Etienne Tshisekedi est élu premier ministre au premier tour par 1.878 voix et 734 pour son concurrent, Thomas N’Kanza. La plénière de la CNS ouverte à 14h55 avec comme seul point à l’ordre du jour l’élection du 1er ministre, voit sa séance levée à 5h58 du matin ; les élections ayant effectivement débutées à 3h30 du matin
- 31 juillet 1992 : signature du compromis politique global entre l’expert de la présidence et la CNS
- 19 août 1992 : le président Mobutu signe l’ordonnance d’investiture portant nomination de M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba au poste de 1er ministre selon l’esprit du compromis politique global
- 04 août 1992 : la CNS adopte l’acte portant dispositions constitutionnelles relatives à la période de la transition ainsi que le changement du nom du pays re-devenu République démocratique du Congo, du drapeau et de l’adoption de l’hymne national de l’indépendance sur fond d’un débat houleux
- 28 septembre 1992 : Herman Cohen, secrétaire d’État adjoint américain chargé des Affaires africaines déclare depuis Washington que Mobutu doit respecter les engagements pris avec la CNS
- 01 décembre 1992 : vers 11heures, Mobutu signe l’ordonnance n° 82-160 portant démission du gouvernement Tshisekedi et l’ordonnance n°82-161 le désignant en qualité de formateur de gouvernement d’union nationale
- Décembre 1992 : Le Zaïre connaît des assassinats, des plasticages des maisons, mutineries constantes des troupes s’accompagnant des pillages dans les villes comme Kisangani le 21, Goma, Rutshuru et Butembo le 29 décembre. Bilan : 75 morts à Kisangani
- 06 décembre 1992 : clôture de la CNS dans une confusion totale. La séance n’est pas retransmise à la télévision nationale et radio OZRT puisque le car de reportage ayant été mis nuitamment vers 3h hors usage par les éléments de la garde présidentielle de Mobutu. La plupart de conférenciers ne sont pas entrés en possession du rapport final des travaux. La CNS a réuni 2850 conférenciers employé 1500 effectifs du service d’apport ayant œuvré pendant 9500 heures, a consommé 200.000 rames de papier duplicateur A4
- 10 décembre 1992 : Mobutu confie par ordonnance la gestion des affaires courantes aux secrétaires généraux de la fonction publique sous la coordination de leur doyen d’âge M Zushi Mupiemina de l’enseignement supérieur et universitaire pendant le conflit président de la République -1er ministre Etienne Tshisekedi
- 15 décembre 1992 : 1ère réunion du Haut conseil de la république (HCR) formé à la fin de la CNS comme parlement de la transition. Le HCR composé 456 conseillers (députés)
- 28- 30 janvier 1993 : 3 jours de pillages à Kinshasa, journées ponctuées de mutineries, viols, d’assassinats et actes de vandalisme indescriptibles
- 05 février 1993 : par ordonnance présidentielle, Mobutu décharge Etienne Tshisekedi de ses fonctions de formateur du gouvernement d’union nationale
- 05 février 1993 : le Haut conseil de la république rejette la demande du président de la république qui voulait que le haut conseil élise un autre premier ministre après avoir déchu Etienne Tshisekedi. Divorce consommé entre le président de la République et le HCR devant ce bras de fer et le blocage des institutions suite au refus de Mobutu de s’impliquer dans le schéma de la CNS
- 24 février 1993 : sous le commandement du général Eluki Monga Awundu, commandant de la garde présidentielle de Mobutu (DSP),un groupe de militaires sans armes de quelques unités de l’armée zaïroise en compagnie de leurs épouses et enfants brandissant des calicots séquestrent les conseillers de la république(HCR) au palais du palais du peuple pendant deux jours, pas d’entrée pas de sortie ,ni eau ni nourriture et même l’électricité coupée pendant deux jours et deux nuits. Mgr Laurent Monsengwo Pasinya , le président du HCR n’a pas mis ses pieds au palais du peuple en ce moment là puisqu’il était prévenu. Et le 26 février 1993, les manifestants se retirèrent
- 19 mars 1993 : les conseillers de la république au sein du HCR relance la procédure de destitution du Président de la République. La plénière adopta la décision de transmettre à Mobutu « sa lettre » de destitution mais ce dernier fait assiéger le siège du HCR par sa garde prétorienne, la DSP (Division spéciale présidentielle)
- 20 mars 1993 : des troubles inter-ethniques sont signalés au nord Kivu entre les banyamulenge (banyarwanda) 80% et les Nande-Hunde, Nyanga 15% dans les zones de Walikale, Masisi et Rutshuru. Bilan 1000 morts selon l’Azadho
- 21 octobre 1993 : ordonnance présidentielle portant reforme monétaire. Mise en circulation du nouveau billet dit « nouveau zaïre, NZ» . 1 dollar US vaut 3 NZ et 1 NZ vaut 3 millions d’anciens zaïres. Le 25 juillet 1994,1 dollar US vaut 1.020 NZ. Le taux d’inflation du zaïre-monnaie avoisine 1,027% pour le premier semestre 1994
- 28 septembre 1996 : déclenchement de la rébellion banyamulenge qui prendra rapidement une autre forme pour devenir en un mois AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo). Elle occupe la ville de Bukavu avec l’appui militaire et logistique du Rwanda et du Burundi vers fin octobre 1996
- 15 novembre 1996 : l’ambassadeur américain à Kinshasa déclare que le Zaïre n’intéresse plus les Américains. Et ce, 5 jours après la déclaration du président de l’AFDL Laurent-Désiré Kabila, annonçant son arrivée imminente à Kinshasa
- Début février 1997 : le département d’État américain invite l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi à retirer leurs troupes du Zaïre mais en vain
- 11 février 1997 : Yoweri Kaguta Museveni rend visite à Mobutu en soins médicaux à Paris et l’exhorte à dialoguer avec les rebelles de LD Kabila
- 04 mai 1997 : le président sud africain Nelson Mandela organise une médiation entre Mobutu et LD Kabila à bord du navire sud africain SAS Outenica au large de la ville de Pointe-Noire (200 km) au Congo-Brazzaville. Médiation échouée et la rébellion progresse vers Kinshasa
- 16 mai 1997 : Mobutu quitte Kinshasa pour un exil via la ville de Gbadolite vers Lomé au Togo et enfin Rabat au Maroc où il mourut le 07 septembre 1997 étant déjà rongé par la maladie. Le même jour, le général Donat Mahele, chef d’État major général des forces armées zaïroises est assassiné dans la nuit par les éléments de la DSP au camp Tshatshi à Kinshasa
- 17 mai 1997 : les rebelles de l’AFDL entre à Kinshasa vers 8h par route vers l’aéroport international de Ndjili et sont applaudis par la population qui croit à une vraie libération du Congo. À Lubumbashi où il se trouvait, Laurent-Désiré Kabila s’auto-proclame Président de la République Démocratique du Congo. Le Zaïre est mort ce jour-là
- 29 mai 1997 : LD Kabila , président de l’Afdl est investi chef de l’État par la cour suprême au stade des Martyrs en présence de nombreux invités comme ses alliés, les présidents Yoweri Museveni d’Ouganda, José Eduardo dos Santos d’Angola et Bizimungu du Rwanda.
- 07 septembre 1997 : annonce du décès de Mobutu au Maroc où il vivait en exil
- 05 novembre 1997 : ouverture de la première session de la Commission constitutionnelle au palais du peuple. Le haut conseil de la république comme certaines autres institutions ont dissoutes par le nouveau pouvoir
- 14 novembre 1997 : La RDC est exclue du sommet de la francophonie à Hanoi
- 11 décembre 1997 : l’arrivée de la secrétaire d’état américain Madeleine Albright à Kinshasa coïncide avec l’occupation de la ville de Bukavu par les rebelles Mai – Mai
- Février 1998 : Laurent-Désiré Kabila refuse de recevoir l’envoyé spécial du Président américain Bill Clinton, Jesse Jackson, pour la simple raison que dernier ne pouvait rencontrer, lors de son séjour, les opposants Tshisekedi, Gizenga et Boboliko. Le même mois, Laurent-Désiré Kabila renvoie ses alliés d’hier, les militaires rwandais qui l’avaient aidé à renverser Mobutu suite au mécontentement populaire justifié par des nombreuses exactions dont les paisibles citoyens congolais étaient victimes par les sujets étrangers. Les officiers rwandais contrôlaient toute l’armée congolaise jusqu’à la fonction de chef d’État major général (James Kabarehebe, actuellement Ministre de la défense au Rwanda) et les services de renseignements. Avant de remercier ses amis, LD Kabila a dissout l’AFDL qu’il qualifia de » conglomérat d’aventuriers et de jouisseurs sans vision. » La RDC en paie encore le prix car la présence de plusieurs étrangers dans les institutions de la RDC est critiquée par les Congolais mais le Président Joseph Kabila laisse faire pour des raisons occultes
- Avril 1998 : mois marqué par la mise sur la sellette à Genève de la RDC au 54ème sommet de la commission des nations unies sur les droits de l’homme. Au même mois intervient l’évasion des 3 célèbres détenus politiques du nouveau régime à la prison de Buluwo à Likasi au Katanga un certain 13 avril, MM. Arthur Zahidi Ngoma, Joseph Olenga Nkoyi et le Commandant Anselme Masasu Nindaga (tutsi membre de l’AFDL). Suivra l’annonce, par le Secrétaire général de l’ONU, du retrait définitif de la mission d’enquête de l’ONU en RDC
- Mai, juin, juillet 1998 : isolement de la RDC suite à la détérioration des relations avec la communauté internationale, l’ONU comprise, en raison des problèmes liés au non respect des droits de l’homme et d’ouverture démocratique car tous les partis politiques ont été suspendus depuis la prise du pouvoir par Laurent-Désiré Kabila et son AFDL à Kinshasa
- 02 aout 1998 : une nouvelle rébellion est déclenchée à Goma avec les alliés chassés en février et quelques Congolais authentiques compagnons de Mobutu. Rébellion qui prend le nom de RCD (Rassemblement des Congolais pour la démocratie).Parmi les membres du RCD, on retrouve les anciens de l’AFDL, rwandophones ou banyamulenge (tutsi de la RDC) comme Azarias Ruberwa, Bizima Karaha, Deogratias Bugera (Ssecrétaire général de l’AFDL) soutenus par l’armée rwandaise.
- Octobre 1998 : une autre rébellion soutenue par l’Ouganda à la tête de laquelle Jean Pierre Bemba Gombo est déclenchée aussi dans la province de l’Équateur et dans la province Orientale.
- 09 avril 1999 : adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 1234 condamnant les états étrangers agresseurs de la RDC dont les forces non invités demeurent encore en RDC comme le Rwanda et l’Ouganda.
- 18 juin 1999 : signature d’un accord de cessez-le-feu LD Kabila – Museveni contresigné par les chefs d’États de Lybie, d’Érythrée et du Tchad à Syrte en Lybie
- 10 juillet 1999 : signature de l’accord de cessez-le-feu par les chefs d’États impliqués dans les conflits en RDC en présence du médiateur principal, Fréderic Chiluba, Président de la République zambienne et hôte de la cérémonie et témoin de l’ONU et de l’OUA. Accord que le MLC signera le 1er août 1999 suivi du RCD le 31 août 1999. Malheureusement, les rebelles contrôlaient – avec ses alliés chacun – son morceau de la RDC
- Du 22 au 28 novembre 1999 : voyage européen du Président LD Kabila à Rome, Bruxelles et Paris où il participe au sommet France –Afrique. Sa présence énerve certains milieux qui le considèrent comme génocidaire des tutsi en août 1998 à Kinshasa lorsque les éléments du RCD ont tenté de prendre la capitale de la RDC.
- 16 février 2000 : le président LD Kabila annonce la création d’une assemblée constituante et législative qui remplace le Haut conseil de la République dissoute en mai 1997
- Début 2000 : lancement de la nouvelle monnaie le franc congolais en remplacement du nouveau Zaïre, NZ en sigle
- Fin décembre 2000 : la crise économique frappe la RDC et le fardeau sur les ménages ne fait que s’alourdir
- 04 janvier 2001 : réclamation par la société civile d’une quadripartite préparatoire au dialogue pour se réunir à Libreville au Gabon
- 10 janvier 2001 : libération de Mgr Cyprien Mbuka, évêque de Boma
- 16 janvier 2001 : assassinat du Président Laurent-Désiré Kabila puis transfert après les cliniques Ngaliema vers le Zimbabwe chez son ami Robert Mugabe
- 18 janvier 2001 : vers 20h, Dominique Sakombi, conseiller en communication de LD Kabila, confirme la mort du Président LD Kabila à 10h à Harare après 48h de rétention car il est mort sur place à Kinshasa le 16 janvier
- 24 janvier 2001 : investiture de Joseph Kabila (27 ans ), son fils ,comme Président de la République par l’Assemblée constituante et législative qui lui confère tous les pouvoirs constitutionnels
- 1er mars 2001 : les journaux annoncent le 22 ou le 23 janvier l’arrestation de l’aide du camp de LD Kabila, le colonel Eddy Kapend et le commandant Mississipi. Un groupe de Libanais est aussi tombé dans le filet suite à l’assassinat de LD Kabila
- 13 mars 2001 : lors de la première tournée européenne de Joseph Kabila, les Européens lient la reprise de la coopération structurelle à l’évolution du processus démocratique interne notamment le dialogue inter-congolais, la reprises des activités des partis politiques
- 19 juin 2001 : arrivée à Kisangani du 1er convoi fluvial de la Mission des Nations-Unies au Congo, MONUC en sigle parti de Kinshasa le 07 juin, avant le deuxième parti le 08 juin de Kinshasa
- Du 25 février au 12 avril 2002 : tenue du dialogue inter congolais à Sun City en Afrique du Sud
- 17 décembre 2002 : signature à Pretoria en Afrique du Sud de l’accord global et inclusif (AGI) entre les belligérants congolais en présence de la société civile
- Fin juin 2002 : publication de la liste des membres du gouvernement de transition constitué d’un Président de la République, Joseph Kabila et de 4 vice-présidents : Jean- Pierre Bemba (MLC), Arthur Zahidi Ngoma (Opposition non armée de Kinshasa), Azarias Ruberwa (RCD) et Yerodia Abdoulayi Ndombasi (dignitaire de l’AFDL et bras droit de LD Kabila). Dissolution de l’Assemblée constituante et législative, remplacée par un parlement bicaméral de transition. Adoption de la commission de suivi de la structure des bureaux de 5 institutions d’appui à la démocratie
- 17 et 18 septembre 2003 : la résidence du procureur général de la République est prise d’assaut par les militaires
- Octobre 2003 : l’insécurité bat son plein à Kinshasa. Conséquence de la fragilité de la situation sécuritaire à l’Est du pays sous l’emprise réelle du RCD malgré la formation du gouvernement de transition. La mise en place des institutions reste un défi laborieux. Incompréhension entre gestionnaires de la transition, morosité sociale croissante. La criminalité crée un malaise à Kinshasa, la population est traumatisée
- 05 novembre 2003 : lors de la rencontre Joseph Kabila – Georges Bush Junior, en échange de la participation à la lutte contre le terrorisme; Joseph Kabila obtient la promesse d’un soutien financier des États-unis d’Amérique à l’organisation des élections en RDC. Reprise de la coopération militaire avec les USA
- Janvier 2004 : les objectifs de l’accord global et inclusif sont loin d’être atteints, des informations inquiétantes proviennent de l’est du pays, le processus en souffre sérieusement
- Février 2004 : mois de tous les dangers. Agitation et soubresaut de la transition, crise, complication, affaire Olenga Nkoyi, polémique autour de l’interview du chef de l’État à Colette Braeckman du journal Le Soir. Grande inquiétude sur la situation sécuritaire à l’est et au nord du pays, raidissement du front social. Les députés de l’opposition politique se prononcent contre l’avis consultatif du chef de l’État sur la nomination dans la territoriale, la diplomatie et l’intervention rapide
- 24 mars 2004 : signature d’un accord entre la RDC et la France sur la formation d’un bataillon de la police d’intervention rapide
- 25 mars 2004 : psychose observée sur le marché suite à la mise en circulation du billet de 500 franc congolais. Sur le plan social, les agents et fonctionnaires de l’État entrent en grève. L’union des syndicats du secteur public demande la reconnaissance par le gouvernement du palier initial de 65,5 dollars US par huissier et le payement des indemnités de transport, de l’allocation de logement, des allocations familiales et autres avantages liés à la carrière. La récupération gagne le secteur privé où les employés des expatriés libanais et indo-pakistanais font autant
- 27 et 28 mars 2004 : faux coup d’état manqué. Opération pentecôte comparée à un théâtre d’enfants dans une école. Pour le chef du groupe parlementaire du RCD, Moise Nyarugabo, 37 individus armés d’armes blanches légères et grenades ne peuvent pas réaliser un coup d’État. Entretemps, les relations RDC-Rwanda se réchauffent avec la nomination d’un ambassadeur rwandais à Kinshasa, Juru Manyakazi
- 12 et 14 2004 : insécurité à Kinshasa suite au chômage, au banditisme et à la pauvreté de la population, à la modicité de la solde des militaires. Pendant ce temps, l’armée rwandaise fait incursion en territoire congolais provoquant la désolation et des réactions négatives dans la population
- 19 avril 2004 : bruits de bottes et affrontements armés milices dans l’est de la RDC
- 19 novembre 2004 : clôture de la conférence internationale sur les Grands Lacs à Dar –es-Salaam en Tanzanie
- 17 juin 2005 : adoption de la requête de la CEI (Commission électorale indépendante) sur la prolongation de la transition de 6 mois renouvelable par les deux chambres du parlement
- 20 juin 2005 : lancement des opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs à Kinshasa par la CEI (Commission électorale indépendante, devenue Céni en 2011) que dirige l’abbé Apollinaire Malu Malu
- 07 juillet 2005 : décrets portant nomination des commandants des régions militaires. Le général Mbudja Mabe de la 1re région militaire, préféré par la population à l’est de la RDC pour sa détermination à empêcher les incursions de l’armée rwandaise en RDC, sera envoyé à la base militaire de Kitona à l’ouest du pays dans la province du Bas-Congo où il finira par mourir des suites d’une maladie. | Nicaise Muzany (AEM), Kinshasa, RDC