Diplômé en art musical à l’Institut National des Arts à Kinshasa en 2010, Kaspy N’dia pratique le folk africain, un mélange des sons du Sud, du Centre, du Nord et de l’Ouest de l’Afrique. C’est depuis 2010, qu’avec son groupe N’Dia, le chanteur travaille sur le métissage des musiques traditionnelles (suku et Afrique de l’ouest).
Entre deux avions, entouré de musiciens reconnus de la scène congolaise, il a fait escale à l’Institut français en 2016 pour exprimer son talent unique devant le public kinois. Juste avant sa descente à Kinshasa, Kaspy avait animé un atelier de musique à Ostende en Belgique avec 60 musiciens venus de divers horizons, échange couronné par un concert. C’est à cette occasion que le chanteur a annoncé un album de 8 titres : Formule, Amba-lula, Malaika en hommage à Myriam Makeba, Noir et blanc, Maria te amo, T’es ma chance, Zina meni, Masque de fer.
Installé à Anvers, en Belgique, Kaspy N’dia collabore depuis plusieurs années avec sidi Larbi Cherkaoui, chorégraphe chez Eastman au conservatoire de singel à Anvers et aussi chorégraphe de la chanteuse américaine Beyoncé. Cette collaboration lui permet d’étendre et de diversifier son registre en travaillant comme compositeur et interprète dans plusieurs projets de danse contemporaine de Sidi Larbi Cherkaoui dont « Fractus V » et « Genesis ». Parmi ces actions, le projet de création en cours entre le chorégraphe Larbi et l’opéra de Göteborg de Suède, un mélange de la musique et la danse contemporaine.
Éclectique, Kaspy a participé à la pièce «Genesis» du metteur en scène et chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui avec une compagnie chinoise à Beijing. Depuis mars 2015, il est en tournée mondiale avec une autre pièce de l’artiste belge «Rigor Mortis» qu’il a en partie composée. Une superbe musique originale jouée sur scène par Barbara « Basia » Drazkowska, B C Manjunath, Kaspy N’dia, Johnny Lloyd et Kazutomi « Tsuki » Kozuki, conçue par Olga Wojciechowska. Quant à Fractus V dont la tournée a démarré en 2014, à l’occasion du 40ème anniversaire du Wuppertal Tanztheater de Pina Bausch, Sidi Larbi Cherkaoui crée le trio Fractus, voulant « discuter de la fracture entre l’individu et la société » et s’inspirant du philosophe Noam Chomsky.
Dans cette pièce, Sidi Larbi Cherkaoui s’est entouré de quatre autres interprètes pour monter un an plus tard Fractus V. Sur scène, ils sont neuf, autant de nationalités et de courants artistiques : le circassien Dimitri Jourde, Johnny Lloyd qui vient du lindy hop, le danseur de flamenco Fabian Thomé, le danseur de hip hop Patrick « Twoface » Seebacher, Sidi Larbi Cherkaoui lui-même, le percussionniste et chanteur japonais Shogo Yoshii, le chanteur et musicien coréen Woojae Park, le joueur de sarod indien Soumik Datta et le chanteur congolais Kaspy N’dia. La pièce Fractus V a été jouée dans plusieurs villes de France : à Paris dans la grande hall de la Villette, Rennes ; en Belgique à Ostende ; en Norvège et en Allemagne, et dans 3 Etats des USA : Massachusetts, Houston/Texas et Columbus ; au Canada à Ottawa. En 2013, Kaspy a travaillé comme compositeur et interprète dans la pièce «Une saison au Congo» d’Aimé Césaire, mise en scène par Joe Wright et codirigée par Sidi Larbi Cherkaoui et présentée à Londres. |Herman Bangi Bayo (AEM)