Lausanne prolonge la fête du cinéma africain

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D’octobre 2016 à juin 2017, tous les premiers jeudis du mois, à 20h30, le centre culturel Pôle sud à Lausanne ouvrira gratuitement ses portes au public pour des projections des films qui ont été projetés au 11ème festival du cinéma africain qui s’est déroulé du 18 au 21 août derniers dans la capitale vaudoise. Pour les organisateurs, « c’est une manière d’aller à la rencontre du public dans un lieu différent, tout au long de l’année ». Une traduction concrète d’un des objectifs de l’association des Amis du Festival Cinémas d’Afrique à savoir soutenir « la diffusion et la promotion en Suisse de films, ainsi que d’autres formes artistiques et culturelles en provenance des pays africains ».

Près de 4000 personnes ont assisté à cette onzième édition, qui avait pris ses quartiers pendant 4 jours au Casino de Montbenon, avec plus de 50 films à l’affiche : dont des documentaires, films d’animation, courts métrages, films d’auteur.

Les festivaliers ont dû faire des choix cornéliens entre les films plus anciens et ceux des deux dernières années : Les cow-boys sont noirs (Serge Henri Moati, Niger/France, documentaire, 1966), Le retour d’un aventurier (Moustapha Alassane, Niger, fiction, 1966), La Vie est belle (Benoît Lamy, Belgique/ France/ Zaïre-RDC, fiction, 1987, avec Papa Wemba), Bal poussière (Henri Duparc, Côte d’Ivoire, fiction, 1988). Ou encore, Adios Carmen (Mohamed Amin Benamraoui, Maroc/Belgique, fiction, 2013), Aisha (Chande Omar, Tanzanie, fiction, 2015), L’Alma (Eka Christian Assam, Cameroun, fiction, 2015, ), L’ Arbre sans fruit (Aïcha MackyNiger/France, documentaire, 2015), Ayanda( Sara Blecher, Afrique du Sud, fiction, 2015), Babor Casanova (Karim Sayad, Suisse, documentaire, 2015). Citons également Farafin Ko : une cour entre deux mondes (Chloé Aïcha Boro, Claude Letteriernet Vincent Schmitt, Burikan Faso/France, documentaire, 2014), John of God (Selé M’Poko,RDC, avec la participation entre autres de Ferre Gola…, film de fiction sorti en 2015, ), Rue des soeurs noires(Aïcha Thiam, Mali/ Sénégal, documentaire, 2014)…

Pour rappel, cette 11ème édition avait abrité des débats et discussions, une table ronde sur « la formation audiovisuelle en Afrique », une soirée ciné-concert avec la projection du film Mali blues de Lutz Gregor et le concert de Songhoy blues. Autre temps fort de cet événement: l’exposition Ways We Watch films in Africa présentant une série de photographies mettant en avant les façons innovantes et variées de visionner les films sur le continent. Des photos réalisées par des professionnels ainsi que des amateurs, montrant des salles bondées, lieux de projections de festivals en plein air, rassemblements autour d’un écran géant… Avec comme but d’immortaliser ces adeptes du 7e art, ces cinéphiles qui ont, ainsi, su trouver de multiples façons de visionner les films, en s’adaptant à chaque lieu de projection…| Jossart Muanza (AEM)

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