Le Karmapa : l’album Caligula annoncé à la rentrée

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En séjour à Kinshasa après 4 mois de travail en studio à Paris, l’artiste musicien Le Karmapa est venu finaliser les travaux de son prochain album intitulé Caligula. Cet album de deux volumes contient 19 titres et a connu la participation du lead guitariste Popolipo, des trompettistes Kaber et Nzeza, des bassistes Godé Lofombe et Paty Bass. Le Karmapa a fait également appel à la chanteuse américaine d’origine congolaise, Rafya, dans la chanson All I want ainsi qu’à Dédé Djasco. Sans oublier Philippe Guez et Olivier Tshimanga pour les arrangements.

AFRIQU’ÉCHOS MAGAZINE(AEM): Vous venez de rentrer de Paris où vous avez annoncé la sortie imminente de quelques titres de votre album. Peut-on connaître le but de votre séjour à Kinshasa ?

LE KARMAPA: Je suis venu à Kinshasa pour les travaux additionnels de mon dernier album Caligula qui contient deux volumes. Le premier volume est finalement fin prêt et pour le second, il ne reste que de petits détails à régler et la sortie est prévue à la rentrée.

AEM: Pourquoi Caligula ?

LE KARMAPA: Comme je l’ai déjà expliqué, c’est le nom d’un empereur romain du 1er siècle qui avait pour devise : « qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent ». C’est le titre de l’une des chansons de mon album et comme ça plaisait à beaucoup de gens, je l’ai repris comme le titre phare de mon album.

AEM: Vous vous  adressez à vos ennemis ?

LE KARMAPA: Pas du tout, c’est un conseil que je donne à tous ceux qui colportent des  bruits sur les autres au lieu de leur dire la vérité en face. Il y a, en effet, des gens qui tirent un vilain plaisir à nuire à la réputation des autres.

AEM: Peut-on s’attendre à des innovations ?

LE KARMAPA: Certainement. Je suis resté fidèle à moi-même en ce qui concerne les textes et les compositions. Mais à part ça, j’ai fait un featuring avec Rafya, une chanteuse américaine d’origine congolaise, dans la chanson All I want. Elle a apporté une touche de musique américaine dans la chanson et de mon côté, j’ai conservé le style rumba.

AEM: Avez-vous déjà réalisé des clips ?

LE KARMAPA: On a réalisé de bons clips. Pour un album, si tu réalises deux ou trois clips, c’est déjà bon. Le clip de la chanson Caligula a été réalisé par un Français. J’ai fait diffuser une séquence de deux minutes de ce clip, les gens l’ont beaucoup apprécié. C’est (une oeuvre ndlr.) de bonne facture.

AEM: On note la présence des instruments à vent ?

LE KARMAPA: Oui, j’ai voulu produire de la rumba pure, c’est pourquoi j’ai fait recours à Popolipo, qui a apporté la touche Franco ainsi qu’à Kaber, Nzeza et Axel.

AEM: Et les arrangements ?

LE KARMAPA: J’ai fait appel à l’arrangeur français Philippe Guez, un connaisseur de la musique congolaise, à Olivier Tshimanga et j’ai également fait certains arrangements.

AEM: Qui produit cet album ?

LE KARMAPA: La musique congolaise souffre du manque de producteurs, donc il faut s’adapter. J’ai autoproduit mon album mais je collabore avec un producteur ivoirien Jimmy Ouédini. C’est un chevronné qui a produit Awilo Longomba et Alpha Blondy. Il s’est intéressé à ma musique et je travaille avec lui à l’international.

AEM: Que dites-vous de votre dernier album Le millionnaire ?

LE KARMAPA: Il s’est bien comporté parce que, Dieu merci, dans chacun de mes albums, il y a toujours une ou deux chansons qui accrochent. Dans un album, si deux chansons arrivent à convaincre, on peut dire que ça marche. Le Millionnaire était classé parmi les trois meilleurs albums à côté de celui de Papa Wemba, paix à son âme. Et la chanson Monsieur le Député, tirée de cet album, a été plébiscitée meilleure chanson de l’année 2014 par les journalistes. Mais, je dois toutefois reconnaître que l’album a souffert au dernier moment d’un déficit de promotion.

AEM: Votre nouvel  album ne risque-t-il pas de subir le même déficit sur le plan promotionnel ?

LE KARMAPA: Pas du tout, on a pris des dispositions pour pallier ce déficit. C’est la raison pour laquelle j’ai fait recours à Ouédini. La promotion se fera avec des moyens de bord et j’ai confié la communication aux professionnels.

|Propos recueillis par Herman Bangi Bayo (AEM), Kinshasa, RDC

 

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