« La capitale angolaise est une ville puante », estime notre confrère Agora, paraissant à Luanda. Et de décrire la situation en ces termes : «Il y a de la saleté dans tous les coins, et les entreprises contractées par ELISAL pour la collecte des déchets se révèlent inefficaces. Au quartier Cassequel do Buraco, proche de l’aéroport international 4 de Fevereiro, la situation a atteint des proportions alarmantes, et il n’y a pratiquement aucune solution en vue, dans le court terme, pour éliminer les montagnes de déchets solides qui s’entassent à plusieurs endroits dans cette circonscription.»
Les autorités communales affirment, cependant, qu’un plan d’action a été élaboré il y a quelques années mais sa mise en œuvre tarde à se concrétiser par «manque de moyens.» Le chaos semble effectivement s’installer dans ce quartier mais aussi, de manière générale, un peu partout dans la ville qui est la plus grande métropole du pays.
Épaves de voiture, vente de produits alimentaires en plein air, les cris assourdissants des receveurs des taxis et un fossé de drainage des eaux de pluie bourré d’immondices voilà ce qui constitue le lot quotidien des habitants de la rue 50 de Cassequel do Buraco. Et en toute innocence, des meutes d’enfants jouent en mettant en danger leur santé et leur vie.
Selon le chef du parc de surveillance, Inoque Miguel, ces carcasses proviennent des rues de Maianga : « Les gens, sachant que nous nous occupons de l’enlèvement des épaves de voitures, viennent carrément les déposer à l’extérieur du parc. Ils démontent les pièces dont ils ont besoin et ensuite se débarrassent de tout le reste qu’ils abandonnent sur la route, à la tombée de la nuit. » Et ce malgré des amendes infligées aux personnes prises en flagrant délit de dépôt des épaves de voiture et des ordures à des endroits inappropriés.|Jossart Muanza(AEM)