
D imanche, 12 octobre 2025, Centre culturel Crousse, Commune de Woluwe Saint-Pierre, Bruxelles. Ce jour coïncide avec le 36ème anniversaire de la mort de Luambo Makiadi Franco. Mais pour ce 12 octobre 2025, dans une tradition nouvellement née à Bruxelles à l’initiative des vrais Bana Mikili ya tongo depuis Diego Caõ, l’immense Manuaku Pépé Felly, le magicien de la guitare doit parler de lui, de sa carrière, de ses débuts dans la musique, de son parcours dans le même domaine, de Franco, de Rochereau, de Docteur Nico, d’Evoloko Lay-Lay, de Gina wa Gina, de Papa Wemba, de N’Yoka Longo…
En sa qualité de président du Conseil national de musique du Congo, il a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence en mémoire de Luambo Franco. Ce qui fut fait dans le grand respect pour le grand maître Franco.
Puis il a parlé. De lui. De la musique en général. De sa musique. De Zaiko. De Thu Zahina. De Grand Zaïko Wawa. Des Ya Tupas. De Rey Lema. De Roxy Tshimpaka. De Souzy Kaseya… Avec une très grande considération pour ses collègues guitaristes.
Puis il a parlé de la guitare, de la fameuse game pentatonique, de Si, de Ré (majeur, mineur) de bémol, de la clé 7, 5, 4 (pour nous les profanes, c’est un langage codé. Mais les vrais guitaristes savent de quoi il est question).
Sur ce plan (de différentes gammes), j’ai compris que les guitaristes se parlent dans un langage qu’eux seuls comprennent lorsqu’ils arrangent une chanson. Toute corde de guitare pincée, toute gamme et/ou clé sollicitées est un message envoyé à la » concurrence » pour la renvoyer aux études ! C’est du moins ce que j’ai compris de la démonstration magistrale du maniement de la guitare entrecoupée d’explications techniques.
Puis c’était la revisitation des partitions de Manuaku jouées dans Zaïko pour en faire ce qu’il est devenu aujourd’hui.
De Chouchouna à Mbeya-Mbeya (qui a fait chanter et soulever la salle), en passant par Francine Keller, La tout neige, BP ya munu, Eluzam, Zaiko Wawa, Ima, Femme ne pleure pas, etc la salle a chanté sans répit, lâché de l’émotion jusqu’au delà du temps imparti pour libérer difficilement le lieu.
Manuaku Waku ne se conte pas en quelques heures, ni en une journée. Que ce soit par lui-même ou par qui que ce soit. Il est un livre qui se décline en mil ouvrages pour la restitution. Il est simplement i-n-t-e-m-p-o-r-e-l !
La tradition, disais-je, a commencé avec Jean-Pierre Nimy, le fondateur de Yé-yé National, le premier groupe musical des Belgicains (les étudiants congolais de Belgique) qui a inspiré la création de Thu Zahina, Stukas, Zaïko (au niveau du pays) et Los Nickelos, Les Pieds Nickelés, etc en Europe.
Le suivant sur la liste est… (vous le saurez au mois de novembre).
En parlant de Stukas, savez-vous que c’est Manuaku Waku qui a joué la guitare dans la chanson Leyi Sene ? (Allez vite sur Youtube re-écouter ce morceau !) ? | Asimba Bathy, Bruxelles.