« Youyou nazongaki eee esika oyo to bandaka aaa , nayoki lisusu mongongo no eko lobela nga , pesa nga loboko oo,, to katisa nzela aaa, lisumu na nga adamu aliya mbuma kalaaaa , nga na kolela bawa , nasenga nse nzela , tango ekoleka , tango ekoleka aa . Tango ekoleka youyou aeeeee tango ekoleka …» Je devais avoir 10 ou 12 ans quand je m’échappais de chez nous au quartier Matonge sur la rue Moanda n° 13 A pour la rue Kanda Kanda, j’escaladais le mur du village Molokaï pour suivre les répétitions de l’orchestre d’un « vieux » du quartier qui était en préparation de sa sortie officielle.
La maison de mes parents était voisine à celle de Kisangani Djengaka Espérant, grand-frère de ma copine Blandine, qui faisait partie de cet orchestre. Du coup, nous avions le droit d’entrer dans le village sans plus devoir escalader le mur. J’étais loin de me douter que j’assistais à la naissance d’un grand orchestre. Et le leader du groupe, un « yaya », teint clair, nous appelait les « ngembo ». J’ai appris, par cœur Mère supérieure, Jenny, Anibo et bien d’autres chansons. Ce sont là mes souvenirs de l’orchestre Viva la Musica et de Papa Wemba, car plus tard ma passion musicale s’est tournée vers un autre groupe.
Paix à ton âme, l’artiste de ma jeunesse Papa Bemba