Srebrenica, juillet 1995, vous vous souvenez ? Dans une zone classée « zone de sécurité » par l’Organisation des Nations unies (ONU), 8.000 Bosniaques avaient été massacrés sous la barbe des 400 casques bleus. RDC, janvier 2017, la deuxième marche pacifique annoncée par des laïcs catholiques allait être réprimée dans le sang, c’était une évidence et tout le monde s’y attendait, y compris l’ONU. Et que pensez-vous que cette organisation a décidé de faire pour prévenir le massacre ? Rien. Si, elle a choisi de tenir la comptabilité macabre de cette tragédie. Sans ciller.
Le 19 janvier 2018, l’avant-veille de cette marche initiée par des catholiques, la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco) s’était fendue d’une déclaration étonnante : « La Monusco annonce qu’elle sera sur le terrain dimanche 21 janvier pour rapporter d’éventuelles violences et violations des droits de l’homme.»
Rapporter plutôt qu’empêcher. L’humanité, à travers l’ONU, a ainsi capitulé devant la soif du sang de Joseph Kabila. Plusieurs morts par balles, des centaines de blessés, des centaines d’arrestations, du gaz lacrymogène dans les maternités…
À noter, que la Monusco représente le plus fort contingent jamais envoyé dans un pays par l’ONU.|Botowamungu Kalome (AEM)