Angola : la hausse du salaire minimum (35 euros) au coeur d’une grève générale de la fonction publique

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La fonction publique angolaise a été paralysée pendant 3 jours (du 20 au 22 mars) par une grève générale qui pourrait être reconduite du 22 au 30 avril et une troisième phase s’enclencherait du 3 au 14 juin 2024. « si les négociations avec le gouvernement angolais n’aboutissent pas à un consensus satisfaisant les parties » précisent les organisations syndicales impliquées. Au coeur de ces revendications : faire passer le salaire minimum de 32’000 kwanzas (35 euros) actuels à 245’000 kwanzas (268 euros) et une réduction de l’impôt sur le revenu du travail (IRT) de l’ordre de 10%.Ces revendications sont qualifiées de « rêve chimérique » par le gouvernement angolais qui propose de faire passer le salaire minimum à 100’000 kwanzas (109 euros). 

Trois centrales syndicales sont à l’origine de cette grève qu’elles qualifient de « lutte pour sauver la dignité sociale des travailleurs angolais » : la Centrale générale de syndicats indépendants et libres d’Angola (CGSILA), l’Union nationale des travailleurs d’Angola-Confédération syndicale (UNTA-CS) et la Force syndicale-Centrale syndicale (FS-CS). Les syndicats exigent également l’installation d’un représentant au conseil d’administration de l’Institut national angolais de sécurité sociale (INSS).

Par ailleurs, concernant le secteur privé, l’exécutif angolais a proposé un salaire minimum en fonction de la taille de l’entreprise, à savoir 48’000 kwanzas (52 euros) pour les petites entreprises, 70′ 000 kwanzas (76 euros) pour les entreprises de taille moyenne et 96′ 000 kwanzas (104 euros) pour les grandes entreprises. Des propositions également rejetées par les syndicats qui affirment, toutefois, que le service minimum sera assuré pendant les négociations.

Les syndicats affichent le taux de 95 % de grévistes.|Jossart Muanza (AEM)