
É mouvantes et déchirantes ont été les obsèques de l’« atalaku » Adoula Monga, chef d’orchestre de Zaïko Langa Langa jusqu’à sa disparition. Cela se passe à la chapelle ardente, dressée à l’espace Ave Maria, dans la commune de Kasavubu où se tient la veillée mortuaire en ce vendredi 24 janvier 202. En rang, avançant aux pas de danses et au rythme harmonieux de leurs maracas de fabrication locale à partir d’une cannette de boissons, les « atalaku » sont allés jusqu’au cercueil de leur collègue décédé à Bruxelles, le 7 décembre 2024.
Un cercle se forma autour de la dépouille mortelle et ses collègues se lâchèrent en chœur « Atalaku ! Ma ! Atalaku Mama ! Zekete Zekete ! ». Du légendaire Ditutala, ancien de Bana Odéon et de Choc Stars, un pionnier et une référence majeure à Alain Mangubu qui a fait toute sa carrière à droite sur la scène de Doudou, en passant par Céléo Scram, CNN, Théo Mbala, pour ne pas les citer tous, la corporation des « atalaku » égaie et engendre émotion et nostalgie. Dans la caisse en bois qui lui sert de capsule pour le voyage vers l’éternité, le visage de Doudou doit être barré par son si beau sourire qui ne le quittait jamais.
Vint aussi ce moment où Jossart N’Yoka Longo ne put retenir le flot de ses larmes, le déchirement pour celui qui annonça cette séparation par cette phrase bouleversante : « Mon Fils me manque … Qui pourra te remplacer dans mon cœur et dans le groupe ? ». Sans doute aussi dans son cœur…|Afriqu’Échos Magazine (AEM) | Crédit photos : ©Zaïko L.L.