Angola : les Portugais principaux bénéficiaires du trafic de faux visas

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Pour la deuxième semaine consécutive, des ressortissants portugais ont été empêchés d’entrer en Angola pour « usage de faux visas » selon le Service de Migration et des Étrangers angolais(SEM). Ces cas ont été enregistrés à l’aéroport international 4 de Fevereiro entre le 2 et le 10 octobre, et précédemment entre le 25 septembre et le 2 octobre derniers. « Les individus concernés sont, dans leur grande majorité, de nationalité portugaise », note le SME qui précise que ce type de situation n’induit pas forcément la détention de ces personnes mais simplement leur refoulement, par le premier vol disponible, vers leur pays. Ainsi, 90 citoyens et 10 entreprises ont écopé d’une amende pour infractions migratoires, 1.313 étrangers ont été expulsés par mesure administrative et 7 par mesure judiciaire. Environ 1.000 cas hebdomadaires ont été enregistrés jusqu’à la fin août dernier.

Le service de migrations angolais signale que plus de 200 passeports comportant un faux visa de travail ont été saisis à la fin août, dans le cadre d’une enquête menée suite à des soupçons d’émission frauduleuse, avec, là aussi, le Portugal en tête d’une liste de quinze pays. Sur cette liste, on retrouve le Brésil, le Mozambique, le Nigeria, le Liban, la Mauritanie, l’Égypte, la Chine, Cuba, l’Ukraine, la Turquie, la Jordanie, la Macédoine, la Côte d’Ivoire et le Malawi. Parmi les bénéficiaires de cette pratique répréhensible : les entreprises, basées en Angola, qui déboursent entre 5.000 et 12.000 dollars (3.700 à 9.100 euros) pour un faux visa contre 400 dollars (300 euros) pour un visa obtenu régulièrement.

A noter enfin que 482 étrangers, en situation irrégulière, en majorité des ressortissants de la RDC, se trouvent actuellement, en instance de refoulement, dans des centres de détention d’étrangers illégaux.|Jossart Muanza(AEM)