Barbara Kanam, la diva africaine de la nouvelle génération (Photo : © AEM/Kiki Touré) C hanteuse congolaise, Barbara Kanam annonce pour février 2009 la sortie de son album « Karibu » qui sera produit par Kiki Touré. Après des débuts marqués par l’interprétation des tubes de toutes les musiques du monde au sein de l’orchestre « Dévotion », la star naissante était allée perfectionner sa technique du chant au sein de la prestigieuse école « Psalmody Académy » à Johannesburg (Afrique du sud). Elle y apprendra également à jouer de la guitare. S’ensuivra la création, en 1993, d’un répertoire acoustique pour la tournée « One Woman Acoustic Show » en Afrique centrale. À Abidjan (Côte d’Ivoire) où elle mit la cap en 1995 plus tard, elle va lancer ses deux premiers albums (« Mokili » et « Teti ») après avoir pratiqué la musique religieuse. Bien lui en prit car les récompenses se mirent à pleuvoir : Kora Awards du meilleur espoir féminin à Johannesbourg (2003) ; Kunde d’Or du meilleur artiste féminin d’Afrique centrale à Ouagadougou (2004) ; Tamani d’Or du meilleur espoir féminin d’Afrique centrale à Bamako (2004) ; Prix de révélation féminine et du meilleur clip au Music Black Awards à Cotonou (2005). Entretien avec une artiste d’une rare beauté et d’un talent qui s’avance envoûtant.
AFRIQU’ÉCHOS MAGAZINE (AEM) : On vous annonce sur le marché du disque en février prochain…
BARBARA KANAM (BK) : Effectivement je prépare l’album « Karibu » qui signifie bienvenue en swahili. C’est une invitation dans mon monde celui de l’amour, de la joie, du rêve et de l’espoir. Il contiendra 15 titres
AEM : Vous en serez l’auteur-compositeur ?
BK : Je suis auteur-compositeur de tous les titres sauf deux qui sont des reprises de grands standards de la musique congolaise et aussi un titre co-écrit et composé avec Olivier Tshimanga.
AEM : C’est la seule collaboration ?
BK : Le grand Maïka Munan, Awilo Longomba qui est un excellent musicien et Olivier Tshimanga à qui je prédis un grand avenir dans le monde de la musique africaine, ont signé les arrangements. Nous travaillons dans l’harmonie au Studio Haxo à Paris (20ème) avec la participation de grands musiciens comme Beniko Popolipo, Djudjuchet, Japonais, Michel Bass, Jimmy Mbonda, Guy Nsangué, Ballou Canta…
AEM : Quels thèmes exploitez-vous dans vos chansons ? Quel style privilégiez-vous ?
BK : Les thèmes exploités sont l’amour, l’espoir, la liberté, la foi, le pardon… Je chante le monde, la vie au travers les yeux d’une femme que je suis… les beaux moments comme les moins bons. C’est la vie d’une femme comme toutes les femmes face à ce monde.
Quant au style, c’est un style qui m’est propre, un mélange de belles mélodies sur une musique africaine avec des sons qui sont en harmonie avec mon temps. Cela fait partie des musiques du monde car je mets en avant ma culture congolaise mais tout en m’ouvrant aux autres. Je fais partie de la nouvelle génération des divas qui peuvent tout chanter mais je reste vraie et profonde dans ce que je fais, je reste moi.
AEM : Comment sentez-vous cet album ?
BK : Nous sommes en train de réaliser un excellent travail. Des sonorités qui plairont autant aux Africains qu’aux Européens. Il n’y a pas assez de chanteuses dans le paysage musical africain, donc j’ai toutes les chances de m’imposer au sommet avec cet album Karibu.| Propos recueillis par Jossart Muanza (AEM)
