Princesse Joss Kalim, chanteuse congolo-camerounaise, qui a presté plusieurs années entre le Cameroun et la Belgique, est revenue en RDC pour évoluer aux côtés de Papa Wemba en tant que choriste. Chanteuse de cabaret, elle a dans ses gammes plusieurs palettes musicales qu’elle maîtrise : du jazz au zouk en passant par le reggae, la salsa, les standards français, la musique africaine et la rumba congolaise. La chanteuse met toute cette expérience à profit dans son nouvel album qui sortira à la fin de cette année.
AFRIQU’ÉCHOS MAGAZINE(AEM): Vous avez travaillé avec Papa Wemba, sa mort a dû être un choc pour vous ?
PRINCESSE JOSS KALIM: C’était très dur et j’ai eu beaucoup du mal à l’accepter. C’est un grand vide. Je continue d’ailleurs à penser que c’est une plaisanterie de mauvais goût ou un poisson d’avril. Je suis encore en deuil et je n’ai pas encore admis ça.
AEM: Que garderiez-vous de votre collaboration ?
PRINCESSE JOSS KALIM: Je reconnais en lui un géant qui, soit ignorait sa vraie grandeur, soit était quelqu’un de très humble. Il était toujours très accessible, facile à aborder, très ouvert et très généreux.
AEM: Après votre départ de Viva la Musica, aviez-vous gardé des contacts avec lui ?
PRINCESSE JOSS KALIM: Je ne me considérais pas vraiment comme membre de Viva la Musica puisque j’avais aussi mon propre groupe avec lequel je me produisais parallèlement. Je me suis retirée parce que j’avais besoin de beaucoup de temps pour réaliser mon album et mieux assurer mes propres productions. Nous avions gardé de bons rapports et Papa Wemba a chanté dans mon album et les musiciens de Viva la Musica m’ont accompagnée dans 2 titres.
AEM: Papa ne vous en avait donc pas tenu rigueur ?
PRINCESSE JOSS KALIM: Pas du tout ! En même temps, je n’étais pas totalement partie et il pouvait faire appel à moi à tout moment s’il le voulait. La preuve, j’ai fait un featuring avec lui dans stranger, l’une des chansons de mon prochain album accompagné par le chanteur américain Dahai. Nous avons fait également un clip avec Papa Wemba, fait rare car il ne faisait pas souvent de clip lors de featurings. Il n’y avait pas vraiment de rancœur ni de problème. Et d’ailleurs, je dédie mon album à Papa Wemba qui m’a fait connaître dans le milieu de la musique congolaise.
AEM: Combien de titres contient l’album et quels genres musicaux y avez-vous exploités ?
PRINCESSE JOSS KALIM: Pour le moment, il contient 11 titres et a une coloration de world music parce qu’on y retrouve de la rumba typique, de la salsa, du zouk et des influences du jazz que j’ai longtemps interprété. Il y a également une reprise de la chanson Aziza d’Abeti Masikina pour lui rendre hommage. C’est un métissage musical de tout ce que j’ai emmagasiné tout le long de ma carrière.
AEM: Quels sont les musiciens qui vous ont accompagnée ?
PRINCESSE JOSS KALIM: Il y en a plusieurs. Au Cameroun, j’ai été accompagnée par Manga Arthur, un grand bassiste et Aubin Sandjo, un grand arrangeur. Et en RDC, Barly Baruti m’a écrit deux titres, le maestro Maïka Munan a dirigé tout le travail du studio et a joué certaines guitares. L’orchestre Viva la Musica m’a accompagné dans certains morceaux et 2 musiciens de Wenge Musica BCBG, Abel et Moda Show ont également chanté dans mon album. Ce n’est pas tout car une grosse pointure de la musique congolaise va également m’accompagner. Je vous en réserve la surprise.
AEM: À quand la sortie de l’album ?
PRINCESSE JOSS KALIM:Vers la fin de cette année mais j’ai déjà démarré la promotion sur les chaînes de radio de la place.
AEM: Un mot pour conclure…
PRINCESSE JOSS KALIM: Je remercie votre magazine, Afriquechos, qui fait la promotion de la musique africaine à travers le monde et à tous ceux qui m’ont soutenue dans ce projet et ils ne seront pas déçus.|Propos recueillis par Herman Bangi Bayo (AEM)
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