Carlito, le prêche en chantonnant

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Comment ne pas laisser l’ancienne star de la chanson faire systématiquement de l’ombre à l’évangéliste qu’il est devenu ? Voilà, l’épineux problème auquel est confronté, où qu’il aille, le chanteur Lassa Ndombasi Carlito, l’ancienne voix romantique des orchestres OK Jazz et Choc Stars. Invité en octobre par le pasteur Sese Ntela à Nantes, Carlito a dû encore jongler avec sa double casquette de chanteur et d’évangéliste pour prêcher la bonne parole. Pas très grand orateur, l’homme de Dieu a su habilement, et en dose modérée, injecter de l’effervescence par la chanson.

Son sermon avait été à l’image du personnage : sobre et lisse, surtout nullement clivant comme c’est la coutume dans les églises de réveil ou en dehors d’elles, c’est Sodome et Gomorrhe. Ce dimanche du 12 octobre 2014, Carlito avait insisté sur l’amour de l’autre, le plus grand des commandements de Dieu. Non sans rappeler que Jésus s’était étonné qu’on prétende aimer Dieu sans aimer ceux avec qui on vit. Le public était attentif, touché mais on le sentait avide et impatient d’entendre « en live », le témoignage de sa conversion et de sa guérison. Carlito se plia à cette demande tacite en entonnant : « Ngai nabikisami mpo natatola nkombo na ye… ». Cet extrait de cette chanson comporte, en effet, un double sens : « J’ai été sauvé/guéri afin de louer son nom… ». Comme un chœur géant, la salle reprit le refrain avec un enthousiasme qui accompagna ce culte jusqu’à son terme.

Le pasteur Sese Ntela avait pourtant pris toutes les précautions pour que le séminaire qu’il avait animé, durant trois jours auparavant, ne soit parasité par la célébrité de l’invité de son église RIDI (Rien n’est impossible à Dieu), mais rien n’y fît. Avec un sourire irradiant qui ne l’a pas, un seul instant quitté, Carlito avait répondu superbement aux attentes des fidèles en interprétant des extraits des chansons de son album Reconnaissance qui restera un must de la discographie de la musique religieuse congolaise.|Botowamungu Kalome(AEM) 

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