Yolanda Massikini in memoriam
Sur cette terre nous sommes des pèlerins
On a l’impression d’être des souverains
Souhaitant que ce voyage dure longtemps
Pour exprimer notre amour constant
Et sincère, car ceux qui nous entourent
Sont sacrés et ont besoin de notre secours
Dans la joie comme dans le malheur
Dans la misère comme dans la splendeur
Le bonheur que l’on aimerait vivre une éternité
Est malheureusement envahi par l’obscurité
Qui nous poursuit comme une épée de Damoclès
Tout en nous faisant perdre notre hardiesse
L’on plonge dans les lamentations et les pleurs
C’est la tristesse, la désolation dans les cœurs
A ce moment tout s’écroule et s’effondre
Dans la profondeur des décombres
Convaincus que tu allais t’en sortir
Nous nous apprêtions à t’accueillir
On avait toujours gardé espoir
Cette espérance était notre devoir
Mais on ne s’attendait pas à vivre le pire
En t’imaginant rendre ton dernier soupir
Cela nous a profondément attristés
Nous sommes manifestement contristés
Je me suis posé de nombreuses questions
Qui n’ont générées que des interrogations
Nous avions grandement besoin d’elle
A son chevet, la famille était la sentinelle,
Nos vœux et nos prières montaient au ciel
Suppliant ainsi la bonté providentielle
Pour l’accorder la guérison et la délivrance
Nous étions dans la foi et la persévérance
Face à ce malheur, les enfants sont impuissants
On le sent dans leur regard innocent
Ils revoient le souvenir de ta mémoire
Qui défile comme dans un miroir
Ton tendre époux est inconsolable
Cette maladie n’était pas inguérissable
Mais la nature a été injuste et impitoyable
Cette situation lui a été préjudiciable
La sentence finale a été sans appel
Il est vrai que nous sommes tous mortels
Dieu dans sa majesté et sa souveraineté
Agit parfois dans la spontanéité, la soudaineté
Nous irons nous recueillir dans la chapelle
Pour lui demander de se souvenir d’elle
Qu’il l’accorde le repos éternel
C’est mon désir sublime et paternel.
Rufin Hodjar
Ngombé 11/03/22