La piste d’empoisonnement d’Eduardo dos Santos fortement soupçonnée par ses deux filles Tchizé et Isabel a été écartée par l’autopsie dont les résultats préliminaires parlent « d’insuffisance cardiaque » et d’une « infection pulmonaire majeure ». Dans l’attente des résultats complémentaires, José Filomeno dos Santos Zenu, fils du défunt, vient de se rallier à la position de ses sœurs qui ont saisi la justice espagnole pour s’opposer au rapatriement du corps de leur père en Angola. Ce dernier n’a donc pas pu se rendre à Barcelone où est décédé son père car il fait l’objet des poursuites pour corruption par la justice angolaise qui lui a confisqué son passeport.
Le bras de fer judiciaire se poursuit devant la justice espagnole qui aurait réservé une suite négative à la demande du gouvernement angolais qui a engagé un cabinet d’avocats pour appuyer la démarche de Ana Paula, l’ex-épouse de José Eduardo dos Santos qui réclame le corps de l’ancien président en vue d’effectuer son rapatriement vers l’Angola. L’ancien président angolais n’avait pas divorcé avec Ana Paula malgré une séparation qui durait depuis plusieurs années.
Ce conflit divise les Angolais, avec d’un côté ceux pour qui José Eduardo Santos est un » patrimoine national » et qui qualifient la position des trois enfants de » chantage » envers le gouvernement angolais pour obtenir l’extinction des poursuites pour corruption contre la fratrie. D’autres, en revanche, dénoncent la « récupération politique » par les autorités, en période de pré-campagne électorale pour les scrutins du 24 août prochain.| Jossart Muanza (AEM)