
P lus puissants que les institutions de leurs pays, ces dirigeants prédateurs s’entourent toujours de sbires d’une part et de barbouzes qui exécutent d’innocents citoyens surtout ceux qui ont osé s’opposer à leurs turpitudes. Et comme si la fin tragique de leurs prédécesseurs que nous recensons ici ne suffisait pas, il y en a encore, aujourd’hui en Afrique, qui se maintiennent sur le sordide chemin avec une la logique de « j’y suis, j’y reste ». Les constitutions de leurs pays sont devenues des costumes à tailler sur mesure. Ils peuvent cependant se prévaloir d’avoir assuré la stabilité du pays, au cœur d’une région dévastée par des conflits. Avec la justice à deux vitesses, les forces de l’ordre et de sécurité dressées contre les peuples. L’uniforme et les armes achetés par le contribuable sont régulièrement utilisés par l’armée et la police pour semer la terreur et réprimer disproportionnellement et dans le sang les simples civils.
En RDC par exemple, personne ne peut oublier le massacre des étudiants à différentes époques sur les cités universitaires, le massacre des creuseurs artisanaux de diamant à Katekelayi/Mbuji-Mayi en 1979, le massacre des adeptes de Bundu dia Kongo en 2007 et 2008, les répressions sanglantes menées contres les militants de l’UDPS avant et après les élections de 2011, la répression des manifestants opposés à la loi Boshab en janvier 2015, etc.
L’Afrique peine à oublier ses dignes fils éliminés odieusement par les despotes tels que Mehdi Ben Barka, Amilcar Cabral, Thomas Sankara, Steve Biko, Gamal Nasser, Patrice Emery Lumumba, Ruben Um Niobe, Salvador Allende, Floribert Chebeya, Fidèle Bazana, Sendwe, Mahamba, Kudiaku-banza, Matanda, Norbert Zongo , des journalistes etc…
Chaque année, leurs gouvernements proclament des taux de croissance économique qui contrastent avec le vécu quotidien de la population. Ces chiffres flatteurs donnent l’impression que les gouvernants et les gouvernés vivent dans deux espaces géographiques ou temporels très éloignés l’un de l’autre.
D’un côté, c’est une minorité qui ne fait que s’enrichir insolemment et de l’autre côté, la majorité qui peine à trouver de quoi se nourrir pour survivre, accéder aux soins de santé de qualité et instruire leurs enfants. L’injustice avec ses corollaires, l’impunité, le népotisme, le régionalisme, le clanisme et le clientélisme, par leurs multiples vicissitudes, sont à l’origine de l’inversion des valeurs et de la ruine des pays.
Avec une démocratie de façade, une démocratie bananière, une démocratie du plus fort, une seule phrase dans la bouche avec leurs sbires: « Nous avons l’argent, la police, l’armée et les barbouzes pour écraser les opposants et la population qui nous résistent. » Hier, le rêve de Martin Luther King, aujourd’hui Hussein Barack Obama qui veut une Afrique sans hommes forts mais des institutions fortes. Un dirigeant se fait chasser du pouvoir mais aucun par contre n’osera extirper le peuple de son territoire. Tout change, tout évolue, tout s’évalue et tout s’évanouit enfin. | Nicaise Muzany,(AEM), Kinshasa, RDC
Quelques tyrans recensés et leurs pays
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